
Revoilà le Sidi-comedy mettant en scène le comique du petit écran qui a bénéficié d’une liberté conditionnelle. Idem pour Yérim, le «Cheikh» de Dakaractu gracié par le Garde des «Sots» après 15 mois de détention pour une petite partie de plaisir… Cette semaine, c’est du côté du temple du savoir que se promène la première revue de p(a)resse de l’année 2014, avec ce qu’il convient d’appeler le «doigt d’honneur» de «Mary Niangal» aux étudiants «campusseurs» qui subissent les réformes universitaires. Et il ne suffit pas d’annoncer dans son discours de nouvel an, la baisse du coût du loyer, pour que les propriétaires se plient en quatre. Vous allez comprendre…
Sidy-comedy, le «buzz» de la St-Sylvestre
Vous avez adoré le Sidy-comedy qui a fait le buzz. Sur le web. A la télé comme sur les radios ou le mollah flingueur s’est offert les ouvertures et fermetures des JT et JP de la fin d’année. Il a réussi à faire parler de lui, à catalyser l’attention des Sénégalais d’ici et d’ailleurs, en tout cas moins intéressés par le discours de nouvel an de Sa Mackyesté, et plus par la libération du «comique du petit écran». Qui, à l’image de Bamba, a voulu «voyager avec les saints» lorsqu’il s’est retrouvé dans une embuscade en compagnie des «chiens» enragés de la cave, comprenez l’antichambre de Rebeuss.
Le comique du petit écran
Casting raté puisqu’on a frôlé le suicide carcéral que beaucoup attendaient avec impatience. Le «martyr» de la Saint-Sylvestre n’aura pas été exécuté finalement. Placé en garde à vue, déféré le lendemain puis libéré le même jour, un record ! La pathologie évoquée, il a suffi au frère de justifier d’un dossier médical pour lui éviter la prison. Ce à quoi il faut ajouter l’intervention des «chapelets», ces citoyens si «ordinaires» que leurs sorties dans la presse finissent toujours par faire fléchir l’inflexible position du «Macky».
Ahmet Khalifa, trouble «Je»
On se demande bien à quoi joue Ahmed Khalifa, le frangin de mollah flingueur. Après avoir révélé que ce dernier était suivi par un spécialiste, Khalifa de monter au créneau pour faire toute la lumière sur le montage financier de Walf, ce que personne ne lui a demandé. Et Khalifa d’en profiter pour faire dans le règlement de comptes perso, avant de dédouaner un frère qui ne serait pas responsable de ses actes. Ah bon ! yomb na dé !
Mollah immolé ou presque...
Déconseillant à Macky sobriété de l’emprisonner, Khalifa qui s’est inscrit dans la vague de protestations et de plaidoiries en faveur du mollah flingueur, de nous arracher un sourire lorsqu’il révèle que son frère, patron de presse, se prend pour un brillant intello alors qu’il n’en est rien. Le mollah n’a pas fait d’études, ni secondaires ni universitaires. Et à en croire le frangin toujours, il aurait juste le niveau du… Bfem (Interdit d’en rire !). Rien de dramatique nak. Si cela peut servir de consolation, le patron d’un autre groupe de presse de la place, aurait moins que le Bfem en termes de diplômes…
Offense au patrimoine du chef
Dites plutôt offense au patrimoine du chef ! Puisque ce qu’on désigne grossièrement par offense au chef de l’Etat, est devenue sous Macky Sobriété, une atteinte au patrimoine du chef d’un Etat où il est bel et bien possible de s’enrichir avec de l’argent public et accéder plus tard aux plus hautes fonctions de l’Etat, tout en défendant quiconque d’en faire mention. Héy, Sidy, où sont passées les preuves ? Pourquoi ne pas les publier dans le journal ? Et surtout éviter que cela ne serve de monnaie d’échange ou d’instrument de pression…Les dindons de la «Sidi-comedy» ont envie de vous dire stop !
Baisse des loyers: coup de bluff?
Une baisse de 29% pour les logements sociaux, 14% pour les moyen standing et 4% pour les villas de grand luxe : l’annonce est de Sa Mackyesté qui souhaite alléger les charges des locataires. La décision entre en droite ligne des recommandations de la commission nationale chargée de réfléchir sur la baisse du loyer. Sauf qu’il ne suffit pas de menacer de représailles les récalcitrants, pour que la baisse devienne effective.
Le foncier dans tous ses états
Ce n’est pas demain que le coût du loyer à Dakar va baisser. La décision sera difficile voire impossible à mettre en place étant donné la précipitation de l’Etat à vouloir coûte que coûte tenir une promesse. Et c’est plutôt dans le sens d’une dévalorisation progressive du foncier qu’il faut aller pour entraîner la baisse effective des coûts du loyer. Surtout chez les particuliers où le prix est arrêté en fonction des «humeurs». Il est fort à craindre que le «forcing» de l’Etat ne passe pas, car ici, on n’a pas affaire à des étudiants «campusseurs».
Université, la grande reculade de l’Etat
L’Etat a donc reculé, en amont sur l’application des réformes universitaires. Et il n’a pas été très difficile de clouer le bec aux «campusseurs», puisqu’ils se sont tombés sans difficulté dans le piège de la politique du ventre. En brandissant des mesures visant à réformer les critères d’attribution des bourses, Mary Teuw&Cie n’avaient nullement l’intention de priver les «campusseurs» de leurs maigres allocations d’études, le seul revenu dont ils bénéficient. Lorgnez la suite…
Ventre affamé reste tout ouïe
Ventre affamé n’a point d’oreilles. Mais ici, les ventres étudiants menacés de «famine» ont fait le choix, en préférant défendre leurs bourses de «survie» plutôt que leur farouche opposition aux réformes, qui pourtant, constituaient le point focal des revendications. De la menace d’une année blanche au blocage des inscriptions, les étudiants se sont assagis, ont fait profil bas, se sont résignés, tels des agneaux, se pliant à la «sage» décision de l’autorité. Quelqu’un s’est fait avoir !
Les sucettes de «Mary Niangal»
C’est donc pire qu’un droit d’honneur à l’endroit de ces étudiants qu’il convient d’appeler «campusseurs» étant donné qu’ils n’ont pas été en mesure de raisonner, et de comprendre à quel point ils se sont fait enrouler dans la farine du boulanger. Car ce ne sont nullement les bourses d’études et leurs critères d’attribution qui intéressent Mary «niangal», mais plutôt les réformes en profondeur d’un système, ce que vient de réussir avec brio l’ancien recteur de Sanar.
Touche pas à ma bourse !
Et c’est sur sa page Facebook qu’un compatriote, Aboubacr Tandia, fait le constat. «L’Etat ne touchera plus aux bourses, ni aux montants, ni aux conditions d’attribution et de renouvellement, écrit-il. Relevant que l’objectif du gouvernement n’était pas de toucher les bourses. Ils ont juste tenté de faire d’une pierre deux coups pour être sûrs de pouvoir faire le seul bon coup dont il avait besoin : la hausse des frais de scolarité et le dégraissage des campus ».
Discrimination : exclusion des pauvres ?
La finalité des réformes ? Réaliser «leur vœu le plus cher qui n’est ni plus ni moins la consécration de la discrimination et de l’exclusion des plus pauvres de l’enseignement supérieur». Une privatisation progressive, graduelle, qui a toutefois le mérite de corriger cette «waderie» consistant à vouloir envoyer, à l’université, toute personne titulaire du baccalauréat. Ce n’est pas parce qu’on a le bac qu’on doit forcément faire des études supérieures. Reste à encourager la formation professionnelle, la spécialisation et trouver une occupation à tous ces bacheliers qui désormais n’iront pas à l’université, faute d’argent.
Le sourire de Yérim
Macky merci, Sidiki merci, d’avoir gracié un autre patron de presse. L’auteur de «Kéba Mbaye : Parcours et combats d’un grand juge» avait hâte de retrouver les siens. C’est désormais chose faite. Une fois libre, l’amant (toujours ?) de la fille de Boubou le magistrat devra envisager l’avenir avec des projets innovants, mais auxquels ne prendra part aucune étudiante. Zut ! Précision de taille : les filles de magistrats ou encore celles dont les noms commencent par Ndèye A… sont disqualifiées d’office… Chaud échaudé craint l’eau froide. Héy, Yérim, pas de récidive, on a encore envie de te lire.
Yerim is back !
Oui, chat échaudé craint l’eau froide et la canicule dans les maisons d’arrêt du pays ont sans doute inspiré à Yérim l’écriture d’un nouvel ouvrage. Vivement le prochain livre du confrère ! Si Yerim n’a pas encore de piste pour le titre, il pourrait déjà réfléchir à «Yerim, parcours d’un grand journaliste», ou «Yérim, de l’auberge à la cellule» ou encore les «Les amants de Keur Madamel». Si l’amour rend aveugle, la privation de liberté redonne la vue. Les internautes en tout cas peuvent se réjouir d’avance de pouvoir lire Yérim Seck à nouveau. Bon retour parmi les siens.
Bonne semaine à tous !
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